-Mikaëla Lantoine

-Mikaëla Lantoine
Croire qu'il existe une Vérité, avec un grand V, unique, ultime, c'est chercher à imposer ma singularité d'humain, c'est rechercher la fusion avec l'autre de façon totalitaire, c'est chercher à ce qu'on me soit identique par l'emprise et dans le mépris, c'est vouloir créer l'unité par la domination et dans le conflit, c'est nier la différence par l'inhumanité et l'exclusion. C'est prendre mes impressions pour La Réalité c'est imposer une perception niant la relativité. Étant moi-même coupé/e de ce qui inspire ma vision, de ce qui est brillance en moi, de ce qui me permet de reconnaitre où je vais, qui je suis, profondément, véritablement, ayant perdu ce qui éclaire mes choix, mes directions, ce qui donne un sens à ma vie, ayant oublié ma Loi divine, je cherche la lumière tel un papillon je cherche un éclairage parmi les autres, en ce monde. Or cette guidance, ce "plus haut que moi" est de l'ordre de l'immatériel, de l'innommable et c'est pourquoi il peut porter tant de noms: mon Âme, mon guide, ma bonne étoile, mon Dieu, mon ange gardien, la Source, l'Univers, la Vie.... Ainsi en errance, perdu/e, cherchant ma voie, je vis dans l'illusion que les autres ont eux aussi besoin d'une guidance ici bas et que c'est à moi de la leur apporter. Je cherche alors à les aider, les guider, les cadrer, bien souvent sans qu'on me l'ait demandé, en leur donnant un conseil, une direction, une directive, une ligne de conduite, quelque chose qui les guide tel un Père vers une solution, une issue, vers le bout du tunnel. Et à force de chercher à les inspirer, je finis par vouloir les aspirer. Je cherche alors, dans mon ignorance, à être au-delà de leur au-delà, à être loi par delà leur Loi Je deviens alors un humain qui se prend pour les cieux, un roi qui se prend pour un dieu. Chaque fois que j'agis en maitre, en guide, en père, en dirigeant pour l'autre chaque fois que je cherche à faire passer une idée, une vision, une vérité, une opinion chaque fois que je cherche à contrôler l'autre sans respect ni bienveillance, c'est cet espace de moi en errance, ce terrien coupé de sa lumière, cette biologie animal qui exprime sa souffrance. Alors chaque fois que je vois que l'autre se prend pour ma guidance, je me souviens de ma propre errance et chaque fois que je suis face à la dominance, je reconnais ma propre intolérance.
Et si mon autre, dont je suis en recherche dans les yeux et dans les bras dont je perçois le reflet dans ce qui guide mes pas ce que je cherche à retrouver avec lequel je souhaite fusionner ce jumeau, ce double, ce complément cet autre moi qui me manque terriblement. Et si mon autre, qui donne un sens à ma vie qui met en lumière mes envies sans qui je n'existe plus sans qui je navigue à vu ce qui me comprend sans que j'ai à parler ce qui me connait sans que j'ai à m'expliquer Cet autre qui me donne un but et apaise ma solitude. Cet autre qui me met en vie et me préserve de la folie. Cet autre qui dissipe ma peur avec qui tout est lueur Cet autre qui fait pétiller mes yeux avec qui tout est un jeu Et si cet autre c'était toi, ma flamme mon Âme
Suivre l’appel de mon Âme et m’accueillir dans mon humanité, c’est être L’umiamour !
Par survie, je m’identifie à un personnage étant une création issue de mon histoire, de mon passé. Ce personnage est sous la loi de l’égo et construit son rêve égocentré grâce au mental.
Me définir par rapport à mon histoire c’est exister dans le passé et me référer à des envies mentalisées plutôt qu’à ce qui me met en Vie. Mes projets, mon futur ont alors pour aspiration, bien souvent inconsciemment, de modifier mon passé, comme si mon passé cherchait à devenir mon futur.
De façon analogique, lorsque mon passé définit mes envies c’est mon humanité qui veut faire sa loi plutôt que de me laisser unformé/e par la lumière qui me met en vie. C’est cela mon égo! Ce dernier, avec son assistant le mental, cherche ainsi, en amalgamant mon passé et mon futur, à mélanger, superposer, fusionner deux choses qui sont désunies de par mon expérience de dualité: la Lumière et l’Amour inconditionnel qui dans l’Unité, le TOUTUN (que l’on appelle aussi la Source, la Vie, Dieu…) ne font qu’un : L’umiamour
Cette locution est extraite de l’Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 1,1-18 : « Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement auprès de Dieu. C’est par lui que tout est venu à l’existence, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui… »
Avez-vous déjà tenté de parler sur une inspiration? Si oui vous en avez probablement conclu que la parole ne peut se faire que sur l’expiration car en effet
parler c’est souffler !
Une des lectures possibles du mot « Verbe » étant : la parole, le langage, l’expression de la pensée par les mots,
le Verbe est donc le Souffle !
La symbolique exprimée par ce passage de l’Évangile selon St Jean, nous révèle donc que le Souffle est l’existence l’originelle, qu’il n’y a rien avant le Souffle, rien au-delà du souffle, en d’autres mots qu’il n’y a rien de plus important que le souffle et la respiration.
La respiration est en effet présente à chaque instant de notre vie !
« Auprès de » c’est tout à côté, mais aussi en comparaison de, dans l’esprit de, en contact avec, comme si le Souffle était comparable au Divin en nous, en corrélation et en communication avec ce qu’il y a de plus grand et de plus noble en nous.
« C’est par lui que tout est venu à l’existence… », comme si rien n’est possible sans le Souffle, qu’il est donc la puissance, la présence, la rayonnance de l’Être.
Comme si ces paroles de St Jean nous mettaient sur la piste du fait que le souffle est ce qu’il y a de plus précieux, mais aussi de plus puissant, que c’était la clé de la « Maîtrise » de la vie, non pas au sens de contrôle, mais au sens de surfer avec et faire « Un » avec.
La respiration c’est vivre la puissance de l’Être en se connectant à l’Ici-Maintenant.
Le souffle c’est la manifestation de l’âme dans la matière
Le grec ψυχή, psukhḗ \psyː.kʰɛ̌ː\ , autrement dit la Psyché, signifie l’âme, l’esprit et donc le Souffle de vie. L’âme venant du latin anĭma désignant pour « vent », « air », « souffle » (par opposition au corps). L’âme comme siège des sentiments, des passions, de l’intelligence, de l’esprit, des désirs, de nos aspirations. Ces dernières étant elles aussi en lien avec le Souffle de vie. Aspiration venant du latin aspīrāre / aspīrō, de spiro « souffler » avec le préfixe ad- le rapprochement, la proximité, l’addition, le renforcement ou le commencement. Nos aspirations pouvant donc être la « source du Souffle », ce qui nous rapproche de Souffle et donc de l’âme. La voie de notre âme
Nos aspirations sont donc la voie de notre âme et la façon dont nous faisons résonner ce Souffle de vie est notre voix.
D’un point de vue plus concret, la respiration c’est l’accès à la circulation des émotions, au chant, à la concentration, à la force physique, à des plans plus subtils de conscience… comme si savoir explorer la respiration c’est avoir le mode d’emploi de cette étrange et fantastique monde qu’est le corps humain.
On retrouve cette connaissance également dans d’autres domaines spirituels, tel qu’en témoigne cette vidéo :