Et si évoluer c’était se déployer plutôt que se transformer ?

Longtemps j’ai cru qu’évoluer c’était me débarrasser, me nettoyer de ce qui n’était plus moi. Ma perception à présent est que je me déploie en incluant davantage de facettes de mon existence, tel un arc-en-ciel dont chaque nuance devient de plus en plus perceptible.

Grandir est ainsi un équilibre de la Vie en moi. Impossible de grandir vers le haut sans descendre vers le bas, d’avancer vers l’extérieur sans aller vers l’intérieur, de progresser vers le lumineux sans s’enfoncer dans le sombre, d’évoluer en conscience sans m’installer dans mon humanité

Ainsi je n’abandonne, ne rejette, ni ne transforme rien de moi. J’éllargie mon regard sur la vastitude de la Vie que je suis. Tel un cristal je n’existe qu’un incluant chacune de mes facettes, de la plus éclairée à la plus ombragée. Tel un arbre je suis stable et aligné uniquement en ayant des racines aussi vastes que mes branches. Tel un être humain je suis vivante seulement en accueillant le plus vulnérable de mon humanité tout autant que le plus conscient en moi.

La justesse de mon expérience de vie est ainsi d’être présente à mon corps, mes émotions et mon humanité tout autant qu’à ce qui m’allume, m’anime et m’inspire. J’apprends là ce que certains appellent le centrage tel un aller-retour permanent entre ce qui vibre dans mes tripes ainsi que dans ma tête, entre ce qui éveille mon envie et ce qui assure ma solidité, entre l’apesanteur qui me permet d’avoir les pieds sur terre et l’inspiration.

Peut être est-ce cela agir par intuition ?

En passant

Se retrouver

Il y a quelques mois de ça, j’étais totalement perdue, déconnectée du sens de ma vie, incapable de concrétiser quoi que ce soit, de choisir quelle direction prendre, quoi faire de ma vie, en perte de repères.

Après des années d’exploration de moi et de l’humain, de découvertes de concepts, de formations, d’apprentissages de techniques j’étais en incapacité de savoir quoi faire de tout ce bagage, d’y trouver ma place, de me réaliser pleinement, de savoir comment le mettre en œuvre concrètement dans ma vie, de trouver le point de convergence entre toutes ces expérimentations, de savoir quel était le sens et la spécificité de la Vie en moi, de trouver ma voie.

Alors que j’étais à l’aise avec tout un tas de notions et de théories, que je me connaissais mieux que jamais, ma réalité de vie en était toujours au même point depuis des années, comme s’il existait une sorte de conflit entre la matière et moi.

Dans ce vide intense où je me trouvais j’avais l’impression d’en être arrivée à un point où je stagnais, de butter face à un cap à franchir, d’avoir une sortie de zone à faire, un nouveau chapitre à écrire, quelque chose à réinventer. Au delà de la peur, des doutes, de l’angoisse et de la dépression latente, je ressentais un appel impérieux et profond à continuer de grandir et évoluer. J’ai alors choisi de vivre la totalité de cette expérience avec l’inconfort de l’absence de revenus, avec ce brouillard intense en permanence face à moi, avec l’absence totale d’informations sur ce que j’avais à faire de ma vie et sur ce vers quoi j’évoluais. Avec également l’enthousiasme de deviner un mouvement s’amorcer, l’intuition de la justesse de l’expérience, la confiance en quelque chose de plus grand que moi, l’évidence que le moment était venu pour autre chose de plus rayonnant et avec surtout la curiosité.

Je réalise à présent avec le recul, que cette étape consistait pour moi à descendre. Non pas dans des profondeurs obscures et sombres, non pas en enfer ni dans les gouffres de la souffrance, non tout simplement descendre dans mon ressenti, celui par lequel mon Être expérimente la Vie de façon concrète, celui qui est intriqué avec mes besoins. Comme si j’avais jusqu’ici dans ma vie, refusé le socle concret et solide qui m’était depuis toujours proposé et que je fuyais : mon humanité. Cette base existentielle dans laquelle je ne m’étais pas vraiment installée, pas suffisamment enracinée, pas réellement ancrée.

A présent j’ai la sensation de faire bien davantage « Un » avec le mouvement de la Vie, d’être davantage connectée à mon intuition, à mon Être profond, à ma propre guidance, à mon Moi supérieur, au Divin en moi, à la Source, à mon Esprit de Lumière…. Et en même temps de mieux savoir ce dont j’ai besoin et de pouvoir y faire face, de passer plus rapidement et plus efficacement à l’action. Je me sens plus libre, plus présente, plus vraie, plus Une, plus moi ! J’ai l’impression d’avoir retrouver des « bouts » de moi que j’avais abandonnés, oubliés, cachés, sacrifiés… Cette réuniance de mon être dans sa globalité, ces retrouvailles avec moi-même, ces réconciliations ont été accélérées et intensifiées par la découverte de la Spirale Étoilée. Ce processus m’a permis en me retrouvant face à moi-même, d’expérimenter davantage de centrage, d’alignement, de reliance apportant ainsi plus de fluidité, plus de merveilles, plus de magie à ma vie.

Si tu as toi aussi besoin de te retrouver, de recontacter ton intuition, ton inspiration, de savoir te fier à toi même, de retrouver ce en quoi tu crois, de pouvoir laisser émerger tes aspirations spontanées, de vivre ton plein rayonnement, de passer à l’action concrètement je serai ravie de t’accompagner au cours de ce magnifique processus dont m’a fait cadeau la Vie et qui se nomme la Spirale Étoilée.

La quête ou l’âme agit ?

Être humain c’est vivre l’expérience du manque et chercher à les combler dans l’expression de besoins comme autant de points d’appuis de mes aspirations et de mes élans vers plus. Plus de choses, plus d’amis, plus d’argent, plus de liberté, plus d’Amour, plus de lumière, plus de conscience….

L’humain que je suis vit donc une quête d’infini et de complétude.

L’être humain que j’expérimente vit lui quelque chose de bien plus fluide et léger, où les choses se manifestent comme par magie 😉

Et être un canard…..! Ça je sais pas ! ;D

La liberté d’être intuitif

On rend parfois hommage aux femmes, j’ai ici l’élan de rendre hommage aux hommes.

Hommes de ma vie, hommes de ma généalogie, hommes de mon entourage, hommes du monde… masculin en vous, en nous, en moi…

J’aimerais pour cela rendre à « César ce qui appartient à César » et ce que je souhaite restituer, c’est l’intuition.

En effet, si les femmes ont été destituées de bien des choses, dans ma perception les hommes l’ont été aussi, notamment de la liberté d’être intuitif.

Dans le langage populaire on parle en effet « d’intuition féminine », or l’intuition n’est pas le propre du féminin puisque c’est la rencontre du féminin ET du masculin.

L’intuition est en effet ce qui se manifeste lorsque la lumière (masculin) inspire la matière (féminin) – lorsque le ciel rencontre la terre – lorsque le concret accueille le subtil – lorsque l’humain vit sa dimension divine – ….

… Lorsque le féminin et le masculin font UN

Vivre son intuition c’est donc vivre la rencontre du féminin et du masculin en soi.

Ainsi tout être a le droit à sa liberté d’être intuitif, quelque soit sa biologie.

Être juste Humain

Ou l’art de se vivre à la fois séparé et UN

Je vous partage dans cet article un ensemble de mots qui sont tombés dernièrement dans mon chaudron, à savoir « équilibre » et « conscience ».

Suite à mon article « L’humain invité à Être » , le mot « juste » est venu s’intercaler entre « être » et « humain ».

Juste est analogique à justice, mais aussi à justesse, équité, alliance et même à présence, abondance et puissance…et bien évidemment à d’équilibre.

Le mot équilibre vient du latin aequilibris (« de même poids »), composé de aequus (« égal ») et de libra (« livre, poids, balance »). Aequus de part son étymologie, vibre en résonance avec « Un » et donc avec l’Unité et l’Unicité. Libra venant lui du grec ancien λίτρα, lítra désignant une mesure de poids et en résonance avec lio (« fondre »).

Comme si l’équilibre est de se fondre avec le TOUTUN

En langue des oiseaux, équilibre peut être entendu comme « est qui libre » c’est-à-dire « est celui qui est libre. Comme si l’expérience humaine c’est d’expérimenter d’être « Un » égale à l’Unité sans rien chercher à atteindre, c’est-à-dire librement.

L’équilibre est bien souvent représenté pas une Balance. Cet objet a pour usage et de trouver le point d’équilibre entre deux plateaux dans le but de déterminer la valeur de ce qui se trouve sur l’un des plateau. Ce mot vient du latin bilanx , composé de de lanx désignant un plat/plateau et de bi-bis , venant de duis et de duo, venant de l’indo-européen commun *dwóh₁ (« deux »)

Ce qui me mène donc à l’idée que la valeur de ce qui « est », c’est vivre cet équilibre entre deux plateaux (analogiques aux deux plans de la dualité), en d’autres mots d’être présent à ces deux plateaux/plans.

« Être juste humain » résonne aussi pour moi, dans le sens avoir conscience de ce que l’on est en l’assumant et en ne voulant pas être autre chose que cela.

Le mot conscience vient du latin conscientia, lui-même composé du préfixe con- (« avec ») et de scientia/sciens, (« connaissance, savoir »). Ces derniers sont apparentés à scio dont le sens primitif est « trancher, décider » et qui provient de l’indo-européen commun *skei[1] (« couper, séparer »). Conscience veut donc littéralement dire « avec séparation ».

Cela génère pour moi l’hypothèse que l’on ne peut être conscient que de la séparation et pas de l’unité. Comme si le mot conscience n’était pas adapté à l’usage « Conscience Pure » et autres utilisations désignant une conscience « non humaine ».

Comme si « être juste humain » c’est expérimenter d’être séparer et donc expérimenter la dualité. C’est ne rien vouloir d’autre que cette dualité qui est inhérente à notre existence d’humain. C’est expérimenter le paradoxe entre être une individualité et être le Un, c’est-à-dire le TOUTUN. C’est être présent en même temps à se TOUTUN qui s’expérimente dans une unité et à cette même unité.

C’est être DEUX et UN en même temps !!!

C’est-à-dire être à la fois les deux plateaux de la balance, le mouvement d’équilibre entre les deux plateaux et la balance dans sa globalité. Dans ma perception, c’est cela « être juste humain » consciemment :

Être le UN qui s’expérimente séparé, coupé, fractionné.

L’humain invité à Être

Voici le partage de pistes de réflexion sur la condition humaine.

J’ai été, ces derniers temps, interpelée à plusieurs reprises par des observations faites, notamment par des sociologues au sujet de la « déshumanisation ». Ce phénomène observé déjà depuis un moment est dit comme étant accentué par la situation sanitaire actuelle et sa gestion: Impossibilité d’être en relation avec d’autres, socialement et physiquement, de dire « au revoir » aux personnes en fin de vie dans les EHPAD, d’honorer et célébrer nos défunts…. autant de choses qui ont de tous temps fait partie des besoins de l’Humain.

« Déshumaniser » vient de dés+humaniser, dés- venant du latin dis- qui exprime la séparation. Sur le plan spirituel l’invitation de cette déshumanisation est de se séparer de notre condition humaine.

D’autre part, le mot « transhumanisme » est arrivé jusque mes oreilles de façons répétées ces derniers temps, or « trans »est un préfixe latin voulant dire « au-delà ». L’évocation du transhumanisme est donc une invitation à « au-delà de l’humain ».

Une question s’est alors imposée à moi : « Qu’y-a-t’il au-delà de l’humain ? »

Je me suis tout d’abord tournée vers l’étymologie du mot « humain » qui provient du latin « humanus » venant lui-même de « homo » ayant pour sens « terrien » et dérivé de « humus » qui veut dire « terre ». Quel étonnement d’apprendre que le sens premier d’un humain est en fait « terrien » ! La question qui suivit fut alors « Et le ciel dans tout ça? » En effet, en Bioanalogie il ne peut y avoir de terre sans ciel et nous sommes la rencontre du ciel et de la terre.

Le terme « être humain » m’a alors interpelée et m’a poussée à faire des recherches sur le mot « être ». Ma grande surprise fut de réaliser que, contrairement à « humain/homme » qui n’a qu’une seule racine étymologique latine, « être » en a lui plusieurs:

  • « stare » Infinitif actif de stō de l’indo-européen commun *steh₂- « être debout « 
  • « esse » Infinitif actif de sum de l’indo-européen commun *h₁ésmi « je suis »
  • « fuo »/ »fus » issu du proto-indo-européen *bʰuH- « devenir « 

Le mot « être » est donc lié étymologiquement à :

  • « être debout » se référant à ce sur quoi nous nous appuyons, donc la terre, analogique avec le passé
  • « je suis » se référant au présent
  • « devenir » se référant au futur, au ciel et à l’inconnu

Il m’est alors apparu un contraste entre la référence uniquement à la terre du mot « humain » et la connexion du mot « être » avec le passé, le présent, le futur. Ces trois plans de la non-dualité, découverts par Jean-Philippe Brébion et exprimant l’inconscient universel, sont analogiques au spirituel, à l’expérimentation et au matériel évoqués dans la phrase de Telliard de Chardin : »Nous ne sommes pas un être humain essayant d’atteindre une expérience spirituelle, mais, plutôt, nous sommes des êtres spirituels ayant une expérience humaine »

Ces impressions de déshumanisation et les projets transhumanistes sont donc l’expression de notre passage de l' »Humain » à l' »Être humain », de la survie terrienne et matérielle à la Vie comme étant l’expérimentation de la lumière dans la matière.

Vidéo

Au commencement était le souffle

Vous êtes-vous déjà interrogés sur la signification de « Au commencement était le Verbe » ?

Cette locution est extraite de l’Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 1,1-18 : « Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement auprès de Dieu. C’est par lui que tout est venu à l’existence, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui… »

Avez-vous déjà tenté de parler sur une inspiration? Si oui vous en avez probablement conclu que la parole ne peut se faire que sur l’expiration car en effet

parler c’est souffler !

Une des lectures possibles du mot « Verbe » étant : la parole, le langage, l’expression de la pensée par les mots,

le Verbe est donc le Souffle !

La symbolique exprimée par ce passage de l’Évangile selon St Jean, nous révèle donc que le Souffle est l’existence l’originelle, qu’il n’y a rien avant le Souffle, rien au-delà du souffle, en d’autres mots qu’il n’y a rien de plus important que le souffle et la respiration.

La respiration est en effet présente à chaque instant de notre vie !

« Auprès de » c’est tout à côté, mais aussi en comparaison de, dans l’esprit de, en contact avec, comme si le Souffle était comparable au Divin en nous, en corrélation et en communication avec ce qu’il y a de plus grand et de plus noble en nous.

« C’est par lui que tout est venu à l’existence… », comme si rien n’est possible sans le Souffle, qu’il est donc la puissance, la présence, la rayonnance de l’Être.

Comme si ces paroles de St Jean nous mettaient sur la piste du fait que le souffle est ce qu’il y a de plus précieux, mais aussi de plus puissant, que c’était la clé de la « Maîtrise » de la vie, non pas au sens de contrôle, mais au sens de surfer avec et faire « Un » avec.

La respiration c’est vivre la puissance de l’Être en se connectant à l’Ici-Maintenant.

Le souffle c’est la manifestation de l’âme dans la matière

Le grec ψυχή, psukhḗ \psyː.kʰɛ̌ː\ , autrement dit la Psyché, signifie l’âme, l’esprit et donc le Souffle de vie. L’âme venant du latin anĭma désignant pour « vent », « air », « souffle » (par opposition au corps). L’âme comme siège des sentiments, des passions, de l’intelligence, de l’esprit, des désirs, de nos aspirations. Ces dernières étant elles aussi en lien avec le Souffle de vie. Aspiration venant du latin aspīrāre / aspīrō, de spiro « souffler » avec le préfixe ad- le rapprochement, la proximité, l’addition, le renforcement ou le commencement. Nos aspirations pouvant donc être la « source du Souffle », ce qui nous rapproche de Souffle et donc de l’âme. La voie de notre âme

Nos aspirations sont donc la voie de notre âme et la façon dont nous faisons résonner ce Souffle de vie est notre voix.

D’un point de vue plus concret, la respiration c’est l’accès à la circulation des émotions, au chant, à la concentration, à la force physique, à des plans plus subtils de conscience… comme si savoir explorer la respiration c’est avoir le mode d’emploi de cette étrange et fantastique monde qu’est le corps humain.

On retrouve cette connaissance également dans d’autres domaines spirituels, tel qu’en témoigne cette vidéo :