-Mikaëla Lantoine-

-Mikaëla Lantoine-
c’est la capacité de voir sous un autre angle ce qui « Est » au delà de notions de temps. La découverte est un changement de vision et non une création en réponse à une attente. Innover c’est donc rendre visible une possibilité de réalisation humaine »
-Mikaëla Lantoine
Le mot « Explorer » vient du latin explorare. Il est fortement supposé que ce terme était à l’origine utiliser par les chasseurs pour désigner le fait de repérer l’aire de chasse au moyen de grands cris. Il se compose de ex de l’indo-européen commun *eĝhs[1] « hors de » et de plōrāre infinitif de plōrō peut-être apparenté à pluere « pleuvoir » d’où le sens de flot, de circulation et d’exploration utilisé au 17ème siècle, ou alors ayant le même sens que plango (« battre, plaindre »), apparenté à plaudo (« battre, applaudir, faire du bruit ») et se rapportant à la battu de chasse.
Un lien a également été fait entre plorare et pleurer avec pour origine le radical sanscrit plu, couler, et aurait pris le sens de aller, et, avec ex, aller au loin.
plōrō était également utilisé en langage juridique pour exprimé une plainte dans le sens de le cri de justice dans l’ancien français qui avait le sens de « faire une enquête » et a passé à la signification générale de « examiner, explorer ».
Ce que l’on peut retenir de tout cela c’est la notion de flot et de circulation mais aussi de cri, de lamentation, de pleurs et d’extérioriser un bruit.
Lorsque l’on ramène ce terme « explorer » à la découverte de soi, je trouve intéressant le lien avec le fait que l’émotion, qui circule tel un flot et s’exprime parfois en cris ou en pleurs
Comme si s’explorer c’est laisser circuler en soi un flot pouvant s’extérioriser en un cri, c’est sonder son intériorité de même que les chasseurs faisaient le repérage d’une zone, c’est aller loin en soi.