-Mikaëla Lantoine-

Ryanniel Masucol
-Mikaëla Lantoine-
Ryanniel Masucol
Au début de ma vie, ma survie dépendant des autres, j’ai renoncé à ma perception de la vie, à ma vision du monde, par peur d’être exclue du clan familiale et plus tard de mes groupes d’amies.
Pour arriver à faire cela il a fallu que je me persuade moi-même inconsciemment que ma perception de la réalité était moins importante, moins vraie, moins précieuse, moins réelle que celle des autres. J’ai ainsi peu à peu abandonné ma vérité et me suis retrouvée quasiment sans guidance intérieure, sans mes propres repères, en errance. J’ai alors perdue une partie de ma capacité d’être humain à être guidée par la part plus subtile, plus vaste de moi.
Dans cette perte de sens et de guidance, lorsque je ne savais plus quoi croire, quoi penser, lorsque j’avais besoin d’une vision, d’une perception, d’une opinion pour me guider dans mes expériences de vie, je me référais à la celles des autres puisque les miennes n’étaient plus accessibles. Je les avais cachées, occultées pour qu’il me soit possible de me référer aux perceptions des autres et réussir ainsi à me mentir ainsi à moi-même.
J’ai alors, une bonne partie de ma vie eu la sensation d’être perdue, d’être en recherche sans même savoir de quoi, puisque j’avais occulté ce processus de survie. J’ai agit ainsi pour me protéger de la terrible souffrance qu’aurait généré le fait de connaitre ma vérité sans avoir le pouvoir de la respecter.
La part de moi qui savait que je n’étais pas dans le vrai, dans le réel m’aspirait ainsi dans cette quête de vérité. Cependant les opinions et les visions que j’adoptais finissaient bien souvent par être pour moi des impasses et des déceptions.
Voilà ainsi toute l’incohérence de la survie, car pour survivre j’adopte la perception des autres et j’occulte la mienne. Puisque je ne suis ainsi plus capable d’avoir mes propres repères et que je ne suis plus en contact de ma réalité, j’ai besoin de me référer à celle des autres.
Un vrai cercle vicieux
Et puis au fil de mes explorations, j’ai réalisé que je pouvais trouver en moi les réponses, les visions, les éclairages me permettant de définir qu’elle est façon de faire, la solution, la voie la plus juste pour moi, celle qui me correspond réellement. La vie a alors commencé à être plus fluide, plus facile et à moins ressembler à une lutte permanente.
Cette réappropriation de ma réalité, de ma vérité est arrivée à son point culminant avec la découverte de la Spirale Étoilée. Par ce processus j’ai pu me retrouver encore davantage face à moi-même, désocculter des croyances dont je n’avais plus besoin car elles ne correspondaient plus à ma qui je suis et n’avaient donc plus lieu d’être.
Après avoir adopter les visions et croyances des autres pendant des années, je redécouvre ainsi chaque jour quelle est ma perception du monde, ma vision de la vie. Je suis de nouveau en contact avec ma propre guidance intérieure, ma propre vérité.
La richesse de l’expérience de ce mode de survie est de m’avoir apporté la conscience de la préciosité de la relativité de chacun. Bien entendu dans ma vie personnelle, je cherche encore à ce que les autres adoptent ma perception pour recevoir la validation quant à sa réalité. Bien entendu j’adopte encore par moment les perceptions des autres. Cependant dans mon accompagnement professionnel, cet endroit de ma vie où ma personnalité se met un peu en retrait, tout le potentiel de cette expérience de vie peut s’exprimer. C’est alors un grand bonheur pour moi de pouvoir partager un peu de la réalité de l’autre, de partager l’exploration de son potentiel de vie. J’ai alors très à cœur de prendre soin de la vérité de chacun car je sais combien elle est précieux.
Ainsi je ressens une immense gratitude pour la découverte de la Spirale Étoile qui me permet d’être à la fois en retrait et à côté de l’autre dans son exploration de lui-même. Je peux ainsi accompagner l’autre à être face à lui-même tout en ayant le soutien de ma présence et de mon expérience.
Merci donc au Grand Mystère pour de cadeau et à Jean-Philippe Brébion pour son enseignement qui a été la base de cette découverte.