-Mikayelle-

-Mikayelle-
Est-ce que mes conditionnements définissent qui je suis ou est-ce que je définie les conditionnements qui m’amènent à évoluer vers qui j’aspire à être ?
Est-ce que mes conditionnements m’enferment ou me libèrent ?
Ce qui revient à se demander : Suis-je conditionné consciemment ou inconsciemment ? Car étant un Être de conditionnements, je ne peux pas faire le choix d’être conditionné ou pas. Je peux pas contre choisir la façon dont je le suis et l’être consciemment.
Ainsi, suis-je conditionné par l’utilisation des ecrans et des outils numériques ou est-ce que je les utilise vers ce que j’aspire à être?
Suis-je conditionné par mon corps, ses inconforts, ses limites, voir même ses souffrances ou est-ce que je le conditionne à me porter vers ce que j’aspire à être? On parle d’ailleurs de « condition physique « .
Suis je conditionné par mon mental, mes émotions, mes pensées, mes croyances ou est-ce que je les conditionne à me conduire vers ce que j’aspire à être?
Suis-je conditionné par mon impatience, mes comparaisons, mes besoins, mes idéaux, mes envies de résultat, mes résistances….ou est-ce que je crée consciemment en collaboration avec eux?
Suis-je conditionné par l’argent, la nourriture, mes activités, professionnelles ou pas, mes relations humains, mon lieu de vie…ou est-ce que je les adapte à ce que j’aspire à être ?
Il n’est pas question ici de control ni de volonté mais plutôt de détermination et de présence à ce qu’il y a de plus lumineux et créatif en moi.
C’est en effet la présence qui fait toute la nuance. C’est par la présence au type de respiration qui me nourrit profondément que ma respiration reflex où je m’éteinds disparaît. C’est par la présence à tout ce qui est précieux et rayonnant en ce corps que l’inconfort et la souffrance disparaissent. C’est par la présence aux pensées créatrices que mes pensées limitantes s’estompent.
Cette présence ne m’est possible que dans un état de Gratitude, d’Amour et de Félicité pour ce qui est et c’est en m’appuyant sur le constat de ce qui est, qu’il m’est possible de vivre le mouvement et l’évolution.
Alors, vers quoi est-ce que je choisi de porter ma présence et comment est-ce que je choisis de m’appuyer sur humain de je suis à présent pour créer l’Etre humain toujours plus lumineux ?
-Mikaëla Lantoine-
Si vous êtes une femme, vous est-il déjà arrivé qu’un vendeur vous propose de vous porter quelque chose de lourd jusqu’à votre voiture? Lorsque cela m’arrive, la question qui me vient est : « Si j’avais été un client plutôt qu’une cliente, me l’aurait-il spontanément proposé? »
Je vous propose ici de vous partager ce que cette question m’a conduite à explorer. Les pistes étudiées ici sont d’un plan symbolique et analogique. Cette réflexion se fait donc hors de tout de toutes considérations de genres et uniquement du point de vu ce que l’on nomme parfois le « féminin et masculin sacrés », « le Yin et le Yang »… Pour faire la distinction entre l’aspect analogique et les références aux genres sexués, j’écrirai donc Féminin et Masculin avec ces majuscules lorsqu’ils sont utilisés dans le sens « sacrés » et symboliques.
Ce constat me semble en effet être un indice intéressant sur les liens qui existent dans l’inconscient collectif entre la force et le masculin d’un côté et la faiblesse et le féminin d’un autre côté. Ce constat est d’autant plus intéressant que le Féminin est analogique avec le ressenti et que nous sommes parfois animés par la croyance que le ressenti est une marque de faiblesse.
Or dans les analogies de l’inconscient universel tel que l’a découvert Jean-Philippe Brébion, il en est tout autrement. En effet, la force est analogique avec la terre qui est le solide sur quoi nous nous appuyons et avec le Féminin. Celui-ci étant également analogique avec notre ressenti, comme il vient d’être dit plus haut, notre force est donc d’être présent-e à notre ressenti en l’expérimentant sans référence extérieure à soi. Alors que le Masculin est analogique avec le ciel et donc l’abstrait, le subtile, l’inexploré, l’inspirant et tout ce qui nous guide, anime notre volonté, le point vers lequel tend notre élan, le sens de notre vie, le focus vers lequel se concentre notre action. La force est ainsi le propre de la matière et du Féminin alors que l’inspiration, que certains appellent « Divine », le propre du Masculin.
Dans le constat du monde dans lequel nous vivons, c’est sur la terre que nous pouvons nous appuyer avec force. Une force à l’image du feu au centre de la Terre, ce feu capable de jaillir avec puissance lors de la formation d’un volcan. Une force qui soutien l’arbre profondément enraciné dans la terre. Quant au ciel, il est ce qui nous guide, que ce soit pour la navigation ou l’astrologie. Il représente notre rêve d’inexploré, notre soif d’inconnu, notre envie de nouveaux horizons, la quête de sens de l’existence…
Si d’autre part nous nous référons aux caractéristiques physiques des êtres dont la biologie à une dominance majoritairement féminin ou masculin, on constate que de manière générale, et je dis bien générale, qu’un corps masculin est biologiquement programmé pour fabriquer davantage de muscle alors qu’un corps féminin davantage de graisse afin de nourrir l’enfant qu’elle porte en gestation. Ces caractéristiques ont probablement un lien avec nos croyances amalgamant le Masculin et la force. En les abordant sous l’angle du Principe l’invitation pour l’homme de manière générale, est vivre ce qui est force en son Être, c’est-à-dire son ressenti et pour la femme c’est une invitation à être création.
Ainsi notre véritable force est d’expérimenter d’instant en instant un ressenti unique. La force c’est donc s’autoriser la vulnérabilité de laisser la parole au corps en l’ habitant pleinement, c’est se sentir libre Être en ayant pour seul référence l’expérience unique de l’instant.
-Mikaëla Lantoine-
-Mikaëla Lantoine-
Ou l’art de se vivre à la fois séparé et UN
Je vous partage dans cet article un ensemble de mots qui sont tombés dernièrement dans mon chaudron, à savoir « équilibre » et « conscience ».
Suite à mon article « L’humain invité à Être » , le mot « juste » est venu s’intercaler entre « être » et « humain ».
Juste est analogique à justice, mais aussi à justesse, équité, alliance et même à présence, abondance et puissance…et bien évidemment à d’équilibre.
Le mot équilibre vient du latin aequilibris (« de même poids »), composé de aequus (« égal ») et de libra (« livre, poids, balance »). Aequus de part son étymologie, vibre en résonance avec « Un » et donc avec l’Unité et l’Unicité. Libra venant lui du grec ancien λίτρα, lítra désignant une mesure de poids et en résonance avec lio (« fondre »).
Comme si l’équilibre est de se fondre avec le TOUTUN
En langue des oiseaux, équilibre peut être entendu comme « est qui libre » c’est-à-dire « est celui qui est libre. Comme si l’expérience humaine c’est d’expérimenter d’être « Un » égale à l’Unité sans rien chercher à atteindre, c’est-à-dire librement.
L’équilibre est bien souvent représenté pas une Balance. Cet objet a pour usage et de trouver le point d’équilibre entre deux plateaux dans le but de déterminer la valeur de ce qui se trouve sur l’un des plateau. Ce mot vient du latin bilanx , composé de de lanx désignant un plat/plateau et de bi-bis , venant de duis et de duo, venant de l’indo-européen commun *dwóh₁ (« deux »)
Ce qui me mène donc à l’idée que la valeur de ce qui « est », c’est vivre cet équilibre entre deux plateaux (analogiques aux deux plans de la dualité), en d’autres mots d’être présent à ces deux plateaux/plans.
« Être juste humain » résonne aussi pour moi, dans le sens avoir conscience de ce que l’on est en l’assumant et en ne voulant pas être autre chose que cela.
Le mot conscience vient du latin conscientia, lui-même composé du préfixe con- (« avec ») et de scientia/sciens, (« connaissance, savoir »). Ces derniers sont apparentés à scio dont le sens primitif est « trancher, décider » et qui provient de l’indo-européen commun *skei[1] (« couper, séparer »). Conscience veut donc littéralement dire « avec séparation ».
Cela génère pour moi l’hypothèse que l’on ne peut être conscient que de la séparation et pas de l’unité. Comme si le mot conscience n’était pas adapté à l’usage « Conscience Pure » et autres utilisations désignant une conscience « non humaine ».
Comme si « être juste humain » c’est expérimenter d’être séparer et donc expérimenter la dualité. C’est ne rien vouloir d’autre que cette dualité qui est inhérente à notre existence d’humain. C’est expérimenter le paradoxe entre être une individualité et être le Un, c’est-à-dire le TOUTUN. C’est être présent en même temps à se TOUTUN qui s’expérimente dans une unité et à cette même unité.
C’est être DEUX et UN en même temps !!!
C’est-à-dire être à la fois les deux plateaux de la balance, le mouvement d’équilibre entre les deux plateaux et la balance dans sa globalité. Dans ma perception, c’est cela « être juste humain » consciemment :
Être le UN qui s’expérimente séparé, coupé, fractionné.